14 novembre 2018 17:18 • Entre Defens et Repentance, Puyloubier
En mars, en aparté…
Fragment 10,
existentiel
existentiel
31 mars 2012
Fragment 10,
existentiel
existentiel
31 mars 2012
J’inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique, Internotes, née d’un constat : je n’ai concrètement pas le temps de répondre personnellement à chaque commentateur. Mais ce n’en est pas l’envie qui me manque, chacun des mots exprimés en référence à mes billets enfonce un peu plus le pieu de ma détermination et de mon ancrage dans ce terrain d’écriture.
Cet espace d’entre-deux-notes me permettra de temps à autre de m’extraire de ma narration pour passer sur un mode métalinguistique, soit — qu’est-ce qu’un blog ? Qu’est-ce qu’un commentaire ? —, mais affectif aussi ; toujours ?
Ce travail, s’il est exaltant, est aussi compliqué, abrupt. Je ne suis pas du genre (je crois) à projeter mon ego, c’est mon travail sur le doute qui fait ma force (si elle existe), et le rédactionnel n’est pas mon domaine de prédilection. Ce chemin se révèle plein de paradoxes pour moi. Cela relève de ce fait, d’une certaine mise en danger, une galerie qui se creuse où tout étai est le bienvenu. Chaque commentaire, chaque visite contribuent donc à la construction et à la solidité de cette aventure.
Ainsi qu’à lui donner du sens. Son véritable sens, peut-être même. Voire sa polysémie. Personne ne détenant aucune vérité, on ne peut qu’essayer de donner une valeur au spectacle de notre vie.
Enfin, je pense que chacun des commentaires participe aussi, humblement, à désenclaver ce handicap, à en faire évoluer sa perception, à compléter l’expérience relatée ici et à ouvrir de nouveaux possibles…
Merci de me suivre.
Armand T.
Sauf indications contraires, textes, dessins et photographies sous © Didier-Trébosc
Internotes…
L’idée fin mars 2012 était d’ouvrir une catégorie de billets me permettant, comme cela est dit plus haut, de m’exprimer sur mes états d’âme de blogueur, qualité qui était nouvelle pour moi (nous n’en étions qu’au 10e billet…) et d’échanger avec mes “suiveurs”. Bon, après quelques internotes le tout s’est fondu en une ligne éditoriale “élargie”, largement digressive. Digression, justement :
“D’une façon générale, nous nous représentons depuis longtemps les opérations de la pensée par des métaphores territoriales, et le discours comme un mouvement . Les métaphores digressionnistes, en particulier, assimilent couramment le discours à un espace géographique.” Extrait tiré de : Milhe Poutingon Gérard, « Excursus et mimèsis. Sur trois digressions rabelaisiennes », Poétique, 2006/4 (n° 148), p. 475-495. URL :
Merci de cet inter-note. J’avais posté mon commentaire en signant avec mon prénom, parce qu’il y a beaucoup de différence entre ce que vous m’offrez par ces textes et ce que je pense avoir le droit de dire. Une adresse à moi-même après la lecture de “où il n’est pas question de noircir le tableau …” : qui es-tu pour juger du texte ?
Vos articles m’enchantent, et m’offrent à me représenter Emilien, des gestes, des pas … et ils sont plus aussi (Manonegro l’a écrit récemment : quand j’ai lu son commentaire, j’ai trouvé qu’il avait vraiment bien réussi à écrire ce qu’on reçoit de vos textes).
Ce que je comprends de l’autisme à travers Emilien concerne aussi la façon dont quelqu’un existe pour un autiste et les relations qui peuvent être bonnes ou possibles pour lui : il y avait plein de petites pierres jusqu’alors (ces deux pierres de votre ballade matinale, ses demandes après une crise d’épilepsie, son rire quand vous mettez la radio …). Et dans votre dernier texte, il y a sa photo si belle, et ces phrases par lesquelles vous exprimez l’ampleur de son existence pour vous et avec vous. Et je vous perdais dans les autres passages du texte.
Je ne m’excuserai plus, et je reprendrai mon pseudo (c’est plus facile pour moi d’écrire avec un pseudo). Merci encore.